Pour nous, partir n´est plus partir On a sa maison dans sa tête Le paysage, faut qu´il défile Derrière les vitres d´une bagnole On ne s´arrête pas plus d´un soir
De peur de prendre racine
Tous ces milliers de kilomètres Toutes ces routes parcourues Tous ces visages dans la pénombre Tous ces visages d´inconnus
Tous ces visages qui n´en font qu´un Et qu´on finit par bien connaître S´ils sont venus c´est qu´il faut croire Qu´on a quelque chose en commun Qu´on est pareils ni plus ni moins Qu´ils viennent entendre leur propre chant
Tous ces milliers de kilomètres Toutes ces routes parcourues Tous ces visages dans la pénombre
Tous ces visages d´inconnus
Les gens qui viennent sont comme des portes Les uns ouverts, les autres fermés Les uns viennent pour juger Avec des critères plein la tête Les autres viennent pour aimer Comme on va à une fête
Tous ces milliers de kilomètres Toutes ces routes parcourues Tous ces visages dans la pénombre Tous ces visages d´inconnus
Moi, ça m´ rend meilleur de chanter Ça me libère ma tendresse Je chante pour ce visage fervent Entrevu l´espace d´un instant
Quelque part je ne sais où Quelque part je ne sais quand
Tous ces milliers de kilomètres Toutes ces routes parcourues Tous ces visages dans la pénombre Tous ces visages d´inconnus