Jadis, lorsque, dans un voyage, Le Roi de Perse rencontrait Un cèdre énorme au noir feuillage, Aïeul de toute une forêt, Par son orfèvre il faisait mettre
Un cercle d’or autour du tronc, Pour que le verdoyant ancêtre Fût épargné du bûcheron. Dans le cours de la vie humaine, Moi, j’ai rencontré sous mes pas Un bien plus rare phénomène : C’est ton coeur qui ne change pas. Et, comme le Prince d’Asie Marquait l’arbre robuste et droit, J’ai cette tendre fantaisie De mettre une bague à ton doigt.