Sous les pleurs du jet d´eau qui bruit dans la vasque, Armide étreint les flancs du héros enchaîné.
Près d´Ares, qui de sang ruisselle, Dioné Mêle ses fins cheveux aux crins rudes d´un casque
Donc, ô femme, toujours ton caprice fantasque Aux boucles des brassards s´accroche fasciné. Ton orgueil, par le glaive absurde dominé, Tombe aux pieds des pesants pourfendeurs comme un masque.
Si tu t´offres ainsi, lubrique, à ces vainqueurs, C´est qu´ils ont comme toi versé le sang des coeurs. C´est que ta lèvre rouge est pareille à des traces
Sanglantes sur l´épée aux sinistres éclairs,
Et que, mieux qu´au miroir, dans l´acier des cuirasses Tu te plais à mirer tes yeux cruels et clairs.