Les feuilles se désespèrent Aux arbres de l´hiver Et les oiseaux s´élancent,
Là-haut, dans le silence. Tu vois : on tue le temps Qui meurt à chaque instant, Emporté par le vent, doucement.
Nos rêves s´évaporent Au fond des corridors. De la rouille et de l´eau Aux grilles des châteaux. Même les rochers sauvages S´effritent sur les rivages. On a moins de courage, on est sage.
Il faut vivre, vivre, Plus fort que les jours qui passent. Il faut vivre, vivre, Debout au milieu des glaces, Ne plus s´endormir
Dans les souvenirs. Il faut vivre, vivre, Se réveiller dans la nuit. Il faut vivre, vivre Avant de perdre la vie. Que l´amour se lève Jusqu´au dernier rêve.
Mais chacun roule sa pierre, Inlassable galère Sur une terre aride, Au pied des pyramides. Regarde les couleurs : Elles passent avec les heures. Le feu perd ses ardeurs, ça fait peur
Et puis ça continue, Le cœur à moitié nu.
On couvre de bijoux Une femme à genoux, Sans regarder ses yeux Qui nous prennent pour un dieu. Même si on était vieux, ce s´rait mieux.
Il faut vivre, vivre, Plus fort que les jours qui passent. Il faut vivre, vivre, Debout au milieu des glaces, Ne plus s´endormir Dans les souvenirs. Il faut vivre, vivre, Se réveiller dans la nuit. Il faut vivre, vivre, Avant de perdre la vie. Que l´amour se lève Jusqu´au dernier rêve.
Il faut vivre, vivre Plus fort que les jours qui passent. Il faut vivre, vivre, Debout au milieu des glaces. Ne plus s´endormir Dans les souvenirs. Il faut vivre, vivre.