Presqu’au-dessus du sol Nous voguons, sillonnons Par les rues recouvertes De bitume de goudrons Les plants en embryons
Endormis tout au fond Sans attaches, sans racines On glisse sur l’asphalte On glisse sur l’asphalte
Les fruits d’amour s’étirent À l’étroit et s’allongent Sans relâche vers le ciel En dépit des tempêtes La cité les transporte De chaos en secousse Les racines se trémoussent On glisse sur l’asphalte On glisse sur l’asphalte
Presqu’au-dessus du sol Nous voguons, sillonnons De branches en branches, en routes
Mouvantes et craquelées Sommes-nous au bon endroit Car c’est bien le hasard Qui nous a jeté là On glisse sur l’asphalte On glisse sur l’asphalte