J’ai traversé des champs entiers Puis pris la route vers la forêt Cités bancales, je désertais Ma forme humaine, j’ai délesté
J’ai pris la route vers la forêt J’ai pris la route vers la forêt
Les branches tordues se pavanaient A mon passage , les feuilles bruissaient J’ai senti les ondes monter C’était dense et démesuré
J’ai pris la route vers la forêt J’ai pris la route vers la forêt
J’ai couru, me suis déployée À l’ombre des géants feuillus Je me frotte aux écorces nues Lichens rêches lierres griffus Je vais rester nul ne le sait Dans le bois creux d’une futaie Un repli de terre éloigné
De tout regard, je me soustrais
J’ai pris la route vers la forêt J’ai pris la route vers la forêt J’ai pris la route vers la forêt J’ai pris la route vers la forêt