Tu ne me reconnais plus Car dans un arbre, me suis fondue Deux trois saisons rien de plus Inutile de me chercher j’ai disparu Les lichens vert d’eau, barbus
M’ont recouverte, toute revêtue De feuilles douces, griffues, touffues Je suis ancrée, fixe, détendue
Il n’y a que mes bouquets De feuilles que je fais bouger Au bout de mes houppiers Ils frissonnent dans le vent
Il n’y a que tes bouquets De feuilles que tu fais bouger Au bout de tes houppiers Ils frissonnent dans le vent
Sur mes ramures, tu peux grimper Mon ombre, écorces à ta portée Mes yeux, sous les feuilles cachées Brillent, j’ose enfin t’observer
L’écorce sous tes doigts est drue Tu vois bien que j’ai disparu Dans cet arbre, me suis fondue En un éclair, rien de plus
Il n’y a que mes bouquets De feuilles que je fais bouger Au bout de mes houppiers Ils frissonnent dans le vent
Il n’y a que tes bouquets De feuilles que tu fais bouger Au bout de tes houppiers Ils frissonnent dans le vent
Il n’y a que mes bouquets De feuilles que je fais bouger Au bout de mes houppiers
Ils frissonnent dans le vent
Il n’y a que tes bouquets De feuilles que tu fais bouger Au bout de tes houppiers Ils frissonnent dans le vent