Elle se prélasse deux racines au vent Dans l’air fluide en mouvement Le vide sous son corps insouciant Sous l’influence des éléments De la hauteur , parfois elle prend
Le vertige est presque envoûtant Quand sera le moment elle ne le sait Pour se poser définitivement
Il est évident qu’elle profite De l’énergie du soleil et du vent Du ciel autour, ce qui s’agite Savourant cet infini dépaysement Entre les nimbus veloutés, si blancs Elle file en loopings délirants Slalome sur les fleuves aériens Les rubans nuageux oscillants
Les choix sont multiples étourdissants Ivre, elle est , et se laisse entrainer Loins des champs carrés, sillons ordonnés Où est cet espace où elle aimerait se poser Le voyage en l’air touche à sa fin
Son enveloppe se fend, craquelle Prête à éclater, sous le soleil Elle épousera encore un instant le ciel