Je me promène en dehors de la partition Je sème des notes et je récolte les fruits de ma passion Mon stylo n´aime pas les lignes, il s´épanouit dans la marge
J´ai suivi les signes, ils m´ont dit de prendre le large J´ai pris des cours de solfège au-delà de l´océan DJ Premier, le Wu-Tang, ont mis du bon son dans mon sang J´ai noirci mes premières feuilles loin de Balzac et Rimbaud En écoutant Idéal J et de l´opéra ... Puccino Ma musique n´a rien de classique, le deviendra-t-elle un jour ? Entre les tubes de plastique qui se chiffonnent dans l´arrière-cour Suis-je trop authentique pour avoir ma place ici ? Je m´en ris tant que l´envie me dit de prendre le M.I.C Les chansons se succèdent, je me découvre un peu
Comme un ex-timide que la scène a rendu heureux Mes mélodies, mes mots m´amènent sur mon propre chemin Laisse-toi kiffer my man, j´ai le son qui te met bien J´ai creusé mon sillon sans prendre l´air du temps Entre un piano, des grands bonheurs, des petits tourments Je n´ai pas le son du moment, je chante mes instants A contre-courant ma musique me rend vivant J´ai creusé mon sillon sans prendre l´air du temps Entre un piano, des grands bonheurs, des petits tourments Je n´ai pas le son du moment, je chante mes instants
Assis à l´ombre des serrures dans nos cellules assez rances à trop serrer les rangs ils ont acéré nos errances Le monde est un banquet où se côtoient nos pulsions Je suis né à l´aube d´un premier jour de prédation Personne ne m´oblige, personne ne me contraint Face à ma glace en litige, je me bats un contre un Je suis mon pire ennemi comme le coucher du levantin à chacun son destin, celui d´en inventer un Alors voilà c´est ça, je suis parti de là J´ai écrit des textes de lave se propageant comme Ebola
Des fleuves d´encre et de sang à la source de mon coeur J´ai laissé mes renoncements dans le vestibule de mes peurs Et j´ai tapé, tapé, tapé ! Ma sous-culture de métèque Ne sait pas lire, peu lui importe l´incendie des bibliothèques Et je crie à la face du monde ma recherche d´idéal Je renais la première nuit d´un ciel varicelle d´étoiles J´ai creusé mon sillon sans prendre l´air du temps Entre un piano, des grands bonheurs, des petits tourments Je n´ai pas le son du moment, je chante mes instants
A contre-courant ma musique me rend vivant J´ai creusé mon sillon sans prendre l´air du temps Entre un piano, des grands bonheurs, des petits tourments Je n´ai pas le son du moment, je chante mes instants
Mientras lloraban los artistas contándoles sus cuentos Victimizándose metiéndoles sus cuernos Hablando de su arte como algo especial Inventándose algún valor espiritual El festival del charlatán esta de gira Billetes al dos por uno, de rebajita Corre la voz y venden la mentira Pensando ser increíbles, que maravilla
Luego te dicen que el arte es milagro Que las palabras son de Dios, ay que diablos Saben del paraíso con una pluma Cuando se declaran del infierno en la esquina Paren el disco, que suene la verdad La música es amor aun que sea Death Metal No es diferente de otra cosa Lo haces o no lo haces, cállate la boca
Ma musique je ne sais pas ce que c´est C´est pas vraiment ce que j´aime puisque c´est complètement ce que je suis Et comme pour moi la musique bah c´est un peu de la magie Quand j´écoute celle que je fais ça me fait très peu d´effet Les ficelles je les vois tout de suite, je les entends d´ici
Ma musique c´est quatre accords souvent D´accord c´est pas Stevie Wonder mais comme c´est pas un sport Bah sans être le meilleur on peut quand même transmettre Et ma musique c´est ça Une sorte de partage, de communion, de quête Je suis toujours fasciné par ces artistes qui s´opposent au public Et qui rentrent en conflit comme dans un match de boxe Finissent en transpirant par se prendre dans les bras Moi je cherche l´osmose sans prélude, sans combat Je veux qu´on se repose, voilà, et qu´on s´aime Je sais que c´est ridicule mais attends, pire, je voudrais que tu pleures aussi
Je demande gentiment, je voudrais élégamment, sans le dire, sans l´avouer Que ma musique attise des larmes en privé, en tous cas qu´elle essaye déjà J´ai pas honte de ça parce que pleurer c´est pas être faible être faible c´est plier, se taire, baisser son froc pour plaire Pleurer c´est pas toujours abdiquer, c´est juste parfois comprendre ce que l´autre ressent Pleurer c´est pas toujours se rendre Ma musique se confond trop souvent avec ma nostalgie C´est la chiale donc la douceur, la couleur des envies C´est de l´essence de naïf tachetée de mélancolie