Au village, sans prĂŠtention, J´ai mauvaise rĂŠputation ; Que je me dĂŠmène ou je reste coi, Je passâ pour un je-ne-sais-quoi. Je ne fais pourtant de tort Ă personne,
En suivant mon châmin de petit bonhomme ; Mais les bravâs gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Non, les bravâs gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Tout le monde mĂŠdit de moi, Sauf les muets, ça va de soi.
Le jour du quatorze-Juillet, Je reste dans mon lit douillet ; La musique qui marche au pas, Cela ne me regarde pas. Je ne fais pourtant de tort Ă personne, En n´Êcoutant pas le clairon qui sonne ; Mais les braves gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Non les braves gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´euxâŚ
Tout le monde me montre du doigt, Sauf les manchots, ça va de soi.
Quand je croise un voleur malchanceux, Poursuivi par un cul-terreux; Je lance la patte et pourquoi le taire, Le cul-terreux se râtrouvâ par terre. Je ne fait pourtant de tort Ă personne, En laissant courir les voleurs de pommes ; Mais les bravâs gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Non les braves gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Tout le monde se ruâ sur moi, Sauf les culs-dâ-jattâ, ça va de soi.
Pas besoin d´être JĂŠrĂŠmiâ, Pour dâviner lâ sort qui m´est promis :
S´ils trouvânt une corde Ă leur goĂťt, Ils me la passeront au cou. Je ne fais pourtant de tort Ă personne, En suivant les châmins qui ne mènânt pas Ă Rome ; Mais les bravâs gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Non les bravâs gens n´aiment pas que L´on suive une autre route qu´eux⌠Tout le monde viendra me voir pendu, Sauf les aveuglâs, bien entendu.