On te croyait perdue on te croyait partie pour le dernier voyage Mais tu es revenue parmi nous, les vivants Pour qui ne pèse rien quel immense courage De décider de vivre encore un bout de temps
Dans ta tête, je sais, se défait notre histoire L´aiguille de ta vie sur le microsillon Bute obstinément. Mais c´est sans le vouloir Que les souvenirs meurent, les souvenirs s´en vont Mais moi je me souviens de nos années d´enfance Dans cet étroit couloir on jouait au ballon Je me souviens de toi, quand j´étais en souffrance Qui pour me consoler inventait des chansons Et en toile de fond… L´absence Tes cinq années de plus faisaient la différence J´étais le petit frère qu´il fallait protéger Qu´il fallait à tout prix garder dans l´insouciance Et toi la grande sœur, tu fus mon bouclier Des années ont passé et j´ai dit à ma guitare
Comment j´accueillerais le père s´il revenait Bien sûr c´étaient mes mots mais c´était notre histoire Mais je ne suis pas sûr que tu l´aurais chassé Mais moi je me souviens de notre adolescence Ensemble quelques fois, si souvent séparés Toi chez les bonnes sœurs, moi chez les frères, patience On savait bien qu´un jour on se retrouverait Avec à nos côtés L´absence Mais le temps de coucher les mots sur une page Et de leurs accrocher des notes sur le do Mais le temps que la vie retrouve ton visage Déjà tu nous quittais pour un nouveau berceau