Ainsi je te retrouve au hasard d’une adresse Toi que j’ai tant aimée du haut de mes ans Le passé me revient par bribes de tendresses D’un automne oublié emporté par le vent
Tout passe on le sait bien comme dans un fou-rire On change de décor Je t’aimais et souviens-toi t’aimais à en mourir Et je n’en suis pas mort
Quand tu as convolé en noces buissonnières Dans un roman d’amour que je n’avais pas lu Avec un inconnu cet amant de gouttière Le cœur m’en a crevé ou du moins je l’ai cru
Tout passe on le sait bien le meilleur et le pire On change de décor Je t’aimais et souviens-toi t’aimais à en mourir Et je n’en suis pas mort
On a reçu chacun sa dose de tendresse On a payé comptant la moindre illusion A toi qui m’as soldé tes dernières caresses J’offre les droits d’auteurs de ma compassion
Tout passe on le sait bien comme dans un soupir On change de décor Je t’aimais et souviens-toi t’aimais à en mourir Et je n’en suis pas mort
Et je me vois encore autour de la trentaine Promener sur ma vie le même accablement Et pendant que j’allais d’amourettes en fredaines Ton amant de gouttière prenait la clé des champs
Tout passe on le sait bien comme dans un sourire On change de décor Je t’aimais souviens-toi t’aimais à en mourir Et toi vis-tu encore ?