Dépassé les soixante-dix ans On s’traîne on n’est pas très fringant On n’a plus de poil sur le caillou On est mou du genou Mais pour moi rien d’équivalent
J’me sens comme un adolescent J’ai tous mes ch’veux c’est indécent Viv’ment cent ans
Casanova Don Juan N’ont jamais pu en faire autant Je crois qu’j’vais faire labelliser Produit français
Sur mon vélo j’suis dynamique Bon d’accord il est électrique J’en ai encore sous le guidon Comme sous les crampons Bernard Herbert et compagnie A la télé tous les mardis On r’garde le foot depuis le banc Des remplaçants
Y’m’reste encore à tout casser Quatre coupes du monde à assurer J’ai intérêt à m’entraîner Pour y arriver
Mais grâce aux progrès de la science Et encore un peu de patience On va pouvoir tout remplacer J’vais pas m’gêner Et un p’tit cœur artificiel J’suis pas pressé d’aller au ciel L’échange standard d’la dynamo Dans l’ciboulot
En 2013 j’avais du pèze Je m’suis payé une prothèse 2014 j’ai mis les dents Sur les implants
Un jour on se dira adieu Mais le plus tard sera le mieux Comme on est tous dans l’même wagon Faut tenir bon Mais en attendant je m’épate Je sens qu’j’ai toujours la patate Je peux même dire que j’ai la frite J’suis au zénith
Mais en attendant je m’épate Je sens qu’j’ai toujours la patate Je peux même dire que j’ai la frite J’suis au zénith