Titre : Et Je Compte Les Heures Comme Je Compte Les Ans
Et je laisse ma porte ouverte à tout venant, Je laisse mes fenêtres ouvertes à tous les vents. Il faudra bien qu´un jour tu rentres à la maison. Et je laisse toujours une lampe brûler
Comme un phare dans la nuit pour mieux te diriger, Il faudra bien qu´un jour tu trouves la maison. Je te chauffe les draps, des fois que t´aurais froid, Et souhaite bonne nuit à moi qui ne dors pas. Je te mets un couvert, des fois que t´aurais faim, Et me sers à manger, moi qui ne mange rien, Et je me sers à boire, moi qui ne buvais jamais Et, quand je deviens noir, je pleure sur mon repas. Il faudra bien qu´un jour tu manges à la maison. Toi qui laissais toujours une lampe brûler Comme un feu de détresse à tous ceux qui passaient, Il fallait bien qu´un jour ils viennent à la maison. Toi qui laissais ta porte ouverte à tout venant, Qui laissais tes volets claquer à tous les vents,
Il fallait bien qu´un jour tu quittes la maison. Et je compte les heures comme on compte les ans. Moi qui n´avais pas peur, je tremble tout le temps. Des gens viennent me voir, des gens qui t´ont connue, Ils me parlent de toi, moi je ne parle plus. Mais je rêve de toi, moi qui ne rêvais pas. Que pouvais-je espérer, avant, de plus que toi? Mon amour, mon amour, je suis à la maison. Et je compte les heures comme on compte les ans. Moi qui n´avais pas peur, je tremble tout le temps. Et je laisse ma porte ouverte à tout venant, Je laisse la lumière, enfin quoi, je t´attends.