Qu´elles soient des œillets de Nice Des roses de Baccarat Qu´elles soient tulipes, narcisses Marguerites, lilas Qu´elles soient modestes fleurs des champs
Ou qu´elles soient plantes vertes Achetées ou offertes Ou les deux en même temps Qu´elles nous arrivent en boutons Ou les pétales grands ouverts Que je les mette sans façon Dans un humble pot de terre Ou dans le vase en cristal Celui que l´on dit de Bohême Dans un tout autre c´est égal C´est toujours le même problème Chez nous les fleurs ne tiennent pas Ne tiennent pas Nous n´avons pas la main verte Pas la patience peut-être Pour les connaître il faut du temps C´est un peu comme avec les gens Il faut savoir que l´une souhaite
Voir le soleil par la fenêtre Il faut partager le secret De celle qui veut vivre cachée Nous n´avons pas la main verte Aujourd´hui non, demain peut-être Qu´on les mette sur la terrasse Ou près de la cheminée Enfin qu´on les change de place Rien n´y fait Qu´on les arrose tous les jours Ou une fois par semaine Que tu leur dises des mots d´amour Des poèmes Chez nous les fleurs ne tiennent pas Ne tiennent pas Nous n´avons pas la main verte Coquelicots, pâquerettes Fleurs des villes ou fleurs des champs
Anonymes ou aux noms savants Chez nous vous perdez la tête Vous n´êtes pas à la fête On vous aime bien pourtant C´est vraiment comme avec les gens Nous n´avons pas la main verte Le cœur y est mais pas la tête