C’est pas l’envie qui m’manque D’ t’offrir un peu d’amour D’autant qu’tu es tentante T’as de jolis contours Ma main je le sens bien
S’attarderait facile Sur toi qui je sais bien Te montrerais docile.
Mais faut pas que j’traînaille Que je me laisse prendre Aux feux de mes entrailles Elle n’aspire qu’à se rendre S’offrir à corps perdu Une fille légère Légère de vertu Oui mais pesante de chairs.
Car ma moitié m’attend Elle attend que je rentre Ma moitié n’est pas du genre Qui plaisante Ma moitié ne souffrirait pas
Que j’aime à tout vent Mais si cette moitié Pensait un peu à l’autre Si de temps en temps Elle commettait la faute Je n’aurais pas les mains Qui me brûlent tant.
Du temps des épousailles C’était tout feu tout flamme De me pendre à sa taille Je faillis rendre l’âme Mais voilà qu’à présent Plus de feu plus de flamme Les nuits ne mettent plus D’amour à leur programme.
Car ma moitié se prend
Pour une grande dame Ma moitié oublie Qu’elle vient de la campagne Ma moitié s’est mise au thé Et aux toasts beurrés Qu’elle se prenne pour une «de» Le jour si ça l’amuse Mais qu’une fois au lit Elle perde l’habitude De jouer les marquises Et les biches apeurées.
Allez faut que je rentre Faut pas qu’elle s’impatiente Je reviendrai te voir Si vraiment ça me tente C’est pas pour la tromper non C’est pas pour me venger