Elle a pris tous mes sous Elle a laissé mon âme Tout sens dessus dessous Elle a éteint la flamme Elle m’a mis à genoux
Elle qui se pavane Au bras d’un Andalou Si je mens qu’on me damne?!
Elle m’accusait de tout El je plaidais coupable Je tendais l’autre joue Comme on dit dans la fable Nous étions tout au bout Au bout de la discorde Mais rendre coup pour coup C’était pas dans mes cordes
On était loin du petit bal perdu De ta main dans la mienne De ces baisers volés Au coin d’là rue Au bord d’un matin blême
On était loin de ta lettre postée Une fois par semaine F P M B, fermée par mille baisers, Autant qu’il m’en souvienne
On était loin de la première fois Où tu m’as dit?: ?Je t’aime? Où tu m’as dit?: ?Mon roi? Où je t’ai dit?: ?Ma reine?
Elle a pris tous les sous Elle a volé mon âme Elle m’a mis à genoux Elle a éteint la flamme Elle m’accusait de tout Et je plaidais coupable Je tendais l’autre joue
Comme on dit dans la fable
Elle mettait des dessous Qui m’affolaient Diaphanes Et autour de son cou Des perles océanes Elle se brûlait partout Aux feux de la Havane Je l’aimais comme un fou Si je mens qu’on me damne
On était loin du grand roman d’amour Qu’on devait lire ensemble De ces matins en baisers de velours Et corps qui se rassemblent
On était loin de ces petits secrets
Murmurés à l’oreille De tous ces riens qui font que l’on est bien Que ce n’est plus pareil
On était loin d’avoir les mêmes yeux Pour regarder le monde Mais j’disais :? Viens On s’retrouvera bien Puisque la terre est ronde.?
Elle a pris tous les sous Elle a laissé mon âme Tout sens dessus dessous Elle a éteint la flamme Elle m’a mis à genoux Elle qui se pavane Au bras d’un rien-du-tout Si je mens qu’on me damne