On s’attendait à tout A une guerre atomique De devoir en découdre Avec les fanatiques Que d’émeute en émeute
Dans la pure tradition On nous dise demain C’est la révolution
On s’attendait à tout Au chaos climatique Les cyclones prenant Des airs cataclysmiques A voir disparaitre Dans les flammes et les flots La sublime Venise Le beau San Francisco
On s’attendait à tout A dire adieu peut-être A la gent animale Sur la croûte terrestre A moins qu’un gros caillou
Du genre Armageddon Ne règle la question D’un bon coup de tampon
On s’attendait à tout En se disant quand même Ça ne sent pas très bon Qu’est-ce qui nous pend au nez Qu’est-ce que l’on ne voit pas Et qui pose problème On s’attendait à tout Mais qu’a-t-on oublié
Les usines partout Tournaient à plein régime On produisait toujours Plus que l’on consommait Le passant respirait
Le souffle des machines Certains avaient déjà Un masque sur le nez
Et l’homme triomphant Au sommet de sa gloire Tel l’aigle royal Plane orgueilleusement Et de son œil perçant Cherche dans les étoiles Le chemin qui l’amène A l’infiniment grand
On s’attendait à tout En se disant quand même Ça ne sent pas très bon Qu’est-ce qui nous pend au nez Qu’est-ce que l’on ne voit pas
Et qui pose problème On s’attendait à tout Et puis c’est arrivé
On s’attendait à tout Mais pas au grain de sable Qui dans le bel habit A glissé un hiatus Un dysfonctionnement Pour le moins regrettable Le plus petit qui soit Tout minus un virus
Et le monde à genou Contemple le désastre Mais le ciel est plus bleu Les oiseaux plus joyeux Ça ne va pas durer
J’ai consulté les astres Tout sera comme avant C’est tant pis ou tant mieux
Tout sera comme avant C’est tant pis ou tant mieux