Comment vous l’écrire, comment vous le dire Le geste timide, la plume livide J’essaie en vain, rien ne vient, peut-être bien Que cette lettre, cette missive ne sert à rien
Ça fait si longtemps que mon coeur ne vibre Pour une chanson, des mots qui m’enivrent Si vous saviez combien de larmes j’ai versées Que de respect en vous écoutant la chanter
Les Mères Juives, les mères….
Assise à ma table, je parle de vous A mon vieux Léon, mon accordéon Celui-là même qui je le sais vous a séduit Dans vos chansons parfois il se balade aussi Parce qu’il m’est si doux de penser à vous Monsieur je l’avoue, j’aime à travers vous Même si souvent me fait défaut le juste mot L’ami de Georges, le Métèque que de cadeaux
Les Mères Juives, les mères….
Voici quelques Roses, Monsieur Moustaki Que j’ose et dépose au pied de la vie Pour tout l’amour, l’humilité, la vérité Sur nos chemins vous avez si bien su semer
Alors…
Comment vous l’écrire, comment vous le dire Le geste timide, la plume livide Rien qu’un instant sentir le vent et l’océan D’une réponse comme un présent fait à l’enfant
Ma Mère Juive, Ma mère….
Ma Chère Célina, ce que tu dis là Me trouble et m’émeut et me rend heureux J’avais fait cette chanson pour faire sourire
Pour supporter la tristesse du souvenir
De celle que j’aimais, perdue à jamais Ma douce Sarah, ma tendre mama Celle qui m’a fait naître et m’a appris à vivre Sarah ma mère universelle, ma mère juive