Un jour tu es parti sous terre ou dans le ciel Pour goûter au repos que l´on dit éternel Rejoindre les copains qui t´avaient précédé Et courtiser les muses de l´autre côté.
Et nous sommes restés gros Jean comme devant Nous tous qui nous sentions pareils à des enfants. Qui auraient grandi à l´ombre de ta moustache Tu nous avais appris à crier : « mort aux vaches ! » Sur un air de guitare et sans mâcher les mots, Et surtout à être bons pour les animaux.
Un jour tu es parti sous terre ou dans le ciel Pour goûter au repos que l´on dit éternel Rejoindre les copains qui t´avaient précédé Et courtiser les muses de l´autre côté.
Au bord de notre mer Méditerranée Tu reposes là où jadis tu étais né Et je soupçonne que tu ne dors que d´un il Pour regarder passer quelque vestale en deuil
Que le vent déshabille d´un geste fripon Comme pour te montrer l´envers de ses jupons.
Un jour tu es parti sous terre ou dans le ciel Pour goûter au repos que l´on dit éternel Rejoindre les copains qui t´avaient précédé Et courtiser les muses de l´autre côté.
Ils ont fait ton éloge et célébré tes vers Ils ont failli te faire porter l´habit vert Et à titre posthume ils sont encore capables De faire de toi un poète respectable Toi qui ne respectais pas grand chose avoue-le Et suivais simplement une autre route qu´eux.
Un jour tu es parti sous terre ou dans le ciel Pour goûter au repos que l´on dit éternel Rejoindre les copains qui t´avaient précédé
Et courtiser les muses de l´autre côté.
Voici que moi aussi je viens faire un discours Pardonne-moi de ne pas le faire plus court Et si tu peux m´entendre depuis l´au-delà Continue je t´en prie de nous donner le la Raconte-nous comment ça se passe là-bas Si tu t´y plais au point de n´en revenir pas.
Un jour tu es parti sous terre ou dans le ciel Pour goûter au repos que l´on dit éternel Rejoindre les copains qui t´avaient précédé Et courtiser les muses de l´autre côté.
Rejoindre les copains qui t´avaient précédé Et courtiser les muses de l´autre côté.