đđ€ Paroles de chanson Française et Internationnales đ€đ
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Titre : Cloches
I
Le dimanche, attristé de cloches, remémore
Les bonheurs espĂ©rĂ©s et quâon aura pas eus,
Les bonheurs dont, enfant, on parlait à Jésus
Dans lâĂ©glise aux vitraux roses comme une aurore !
Car les cloches, avec leurs puériles voix,
Et leur cheminement qui trĂ©buche si frĂȘle,
- On dirait par moment dâune Ăąme qui se fĂȘle ! ?
Sont les rĂȘves et les dĂ©sirs de lâAutrefois,
Tant dâespoirs quâon avait, tant de jeunes pensĂ©es,
Trop de tendres pour la vie et qui nâont pas grandi,
Cloches, dÚs leur jeunesse, à la mort fiancées
Et quâon revoit dans cette fin dâaprĂšs-midi
Et qui sâen vont en cette fin dâun long dimanche
Finir parmi le Lune ouvrant sa tombe blanche.
II
Certains matins pascals, quand le ciel est dâazur,
- O cet azur dâavril qui nâest pas encore sĂ»r ! ?
Les cloches font songer Ă des Communiantes
Dans des robes de mousseline anémiantes,
Dont la blancheur bouffante alanguirait le pas ;
Cloches de puretĂ© qui sâĂ©loignent, lĂ -bas,
Infantes de Jésus qui lui sont fiancées,
Cloches en des ampleurs de jupes balancées
Dont on suit dans le vent le rythmique départ
Au delĂ de la vie, Ă travers le brouillard
Qui se déroule en beaux linges de Sainte Table
Et voici quâon croirait dans lâaube dĂ©lectable,
Dont la mysticitĂ© sâapparie Ă la leur,
Les voix sâagglomĂ©rer en robes de pĂąleur,
O cloches cheminant, si douces et cĂąlines
Quâelles semblent vraiment faites de mousselines !
1892