Eh, c´est pour les miens, c´est pour les miens Ce sera toujours pour les miens t´façon
J´raconte que mes pensées, que mon histoire
Loin d´être dans une tour d´ivoire J´suis dans la réalité avec un hoodie noir Avec mes potes on s´boost à fond On sait qu´c´est pas un sprint, mais une course de fond Bonbon à la weed, j´vais ser-po sur le son J´pense qu´à aider mes parents, à leur rendre tout c´que j´leur dois Oui c´est bien grâce à eux si j´ai confiance en moi Et comme toi j´suis l´fils de Dieu, j´crache des rimes de feu J´suis dans mon coin, mais l´temps qui passe m´aide à ouvrir les yeux C´est vrai qu´ils sont rares ceux qui ont une vie heureuse Et ceux qui l´ont doivent culpabiliser J´me sentais déjà homme bien avant le lycée
J´ai perdu mon innocence dès l´début de mon odyssée Obligé de voyager, de voir comment ça s´passe autre part J´ai appris à donner, appris à recevoir Appris à rien attendre de l´autre Savoir reconnaître mes fautes, et l´soir, posé sur Fifa, à l´heure des maraudes Plein de contradictions, j´me rassure, j´me dis que c´est humain Que l´amour c´est comme l´argent, ça va ça vient Rien à voir avec la mort Et les gens que j´reverrais plus, les voix que j´ai oublié, trop entêté à faire des thunes Des regrets j´en ai mais j´suis en paix avec Dans l´instant présent, pas d´futur écrit dans mon café noisette
Ca m´évite le stress, la pression, les codes en fonction de l´âge Une justice à deux vitesses, et des peines de barges Que des amis on déjà pris, parce qu´ils viennent de nulle part Faire (?) d´où l´on vient, mais pour les autres c´est une (?) J´me sens comme un caméléon, mais j´défends les miens J´me sers d´ma tête et mes mains Ma toile est grise, c´est ma vie que j´peins Fenêtre ouverte, caché dans une salle de bain La fumée perdue dans la ville, j´revois mes gees qui découvrent le shit Et maintenant avec de l´alcool dans des restau branchés, toujours un enfant j´vais jamais m´ranger
Mais je sais qui j´suis, et plus personne peut m´faire flancher Et j´garde pour moi mes conneries quand j´fais des trucs insensés Le début d´ma vingtaine aurait pu être la fin Trop sensible mais j´ai appris à vivre avec J´me sens plus fort depuis mes pires galères Que des sacrifices, comme une vie d´athlète J´transforme les tsunamis en p´tites averses Rien à perdre, tout à prendre sur le chèque J´ai des coups d´avance pour m´en sortir, j´ai jamais misé sur la chance Et j´aime les gens vulnérables, ouais qui chaque jour bossent dur Pas besoin d´être entouré d´personnes dans une posture J´suis avec toi, même si tes journées sont obscures
Si comme moi t´as la musique comme drogue dure Naïf j´ai foi en l´humanité Tu peux m´croiser à Marseille ou capuché sur un vélo vers Aubervilliers Tu crois m´connaître mais t´as pas idée J´roule avec des écrivains et des bledards avec des papiers falsifiés Dans ma chambre, j´vois ma p´tite meuf se rhabiller Et j´comprends pourquoi j´vois tout ces reufs en train d´me jalouser Verre à pied rempli d´vin ou d´vant une épicerie Avec du Jack au nez, paire de Jordan que du vrai ouais tu connais Toujours la passion, la vraie vie Boxe anglaise sensation J´me lève tôt j´taffe à fond
J´baise tout, j´me la raconte Nan j´rigole y a rien qui change J´suis avec ma bonne étoile, solitaire Elle je sais que je l´abandonnerais pas Suis moi j´te fais, un remake de Casino Avec mes gars on paraît quasi normal, que des marginaux J´ai vu des clowns tristes, pleurer derrière le chapiteau J´ai ramassé des frères, et des frères m´ont ramassé dans l´caniveau Avec moi, que des p´tits bâtards, des saligauds Nan, j´vois que des êtres humains, moi j´ai pas d´rivaux Que des parias, ouais On avance pas à pas Maîtres de nos destins, nique sa mère le salariat
J´prends la vie j´fais des saltos, accro à sentir mon cœur vibrer Faut éloigner les fachos et voir toutes nos p´tites sœurs kiffer C´est tout pour moi, c´est tout pour moi