Ce soir j´suis seul, j´me sens comme un con, j´pense au gosse que j´ai vu à Medellín
J´veux bien aider mon frère sur quelques plavons, il peut compter sur moi si l´affaire est clean Même si parfois j´suis un vrai débile, j´crois au-delà de ce que j´vois dans mes rétines La vue sur un monde devenu frénétique, quand j´pense trop la dépression me fait des signes C´est pas tes faux compliments qui masquent le froid, j´voulais exister dans toutes les bouches Mais vu comment l´homme traite les hommes, maintenant j´m´en fous qu´on parle de moi À chaque anniversaire, j´fais un pas d´plus vers l´au-delà, je souffle la poussière, seuls les souvenirs m´éclaire près d´vous, me rappelle à toi Je trinque aux personnes qu´on a laissé sur la bande d´arrêt d´urgence, aux erreurs commises au nom d´l´amitié qui nous ont laissés sur l´banc Des remplaçants ou devant la juge, on donne tout maintenant, j´te dis à tard plus
Avant qu´mes rêves finissent assombris, échouent au pays des nuits sans la lune
[Interlude musical]
Les yeux qui pleurent sont muets et les cœurs qui battent ne font que crier Ouais j´l´ai remarqué sur un proche sortant d´l´hôpital des Peupliers J´avance vers la paix, y´a pas beaucoup d´chanceux, j´refais l´monde dans un train d´banlieue J´coupe ma conversation et je laisse ma place, quand j´vois cette dame j´imagine mes parents vieux D´ailleurs un jour on va donner la vie, qu´est-ce que je donnerai de moi à la chaire de ma chaire Mes oreilles et mes bras, mon cœur et ma langue, lui expliquer qu´ici il y a plus rien à perdre On veut t´ouvrir tes yeux, détruire tes rêves, te rentrer dans l´moule, je ferme les miens, je brise mes chaînes quand je saute dans la foule
J´dirai à mes enfants de croire en eux D´apprendre à être patients mais pas envieux Que le monde leur appartient s´ils s´ouvrent à lui Qu´il faut savoir s´imposer et s´faire tout petit