Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne Je partirai vois-tu, je sais que tu m’attends J’irai par la forêt, j’irai par la montagne Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit
Aimer c’est plus que vivre, Aimer c’est plus que vivre.
Laissez-moi lui parler, incliné sur ses restes Le soir quand tout se tait Comme si dans la nuit rouvrant ses yeux célestes Cet ange m’écoutait !
Aimer c’est plus que vivre Aimer c’est plus que vivre.
Maintenant, ô mon dieu ! que j’ai ce calme sombre De pouvoir désormais Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l’ombre Elle dort pour jamais
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs
Aimer c’est plus que vivre Aimer c’est plus que vivre. Laissez moi lui parler, incliné sur ses restes Le soir quand tout se tait, Comme si dans la nuit rouvrant ses yeux célestes Cet ange m’écoutait !
Aimer c’est plus que vivre Aimer c’est plus que vivre. Maintenant, ô mon dieu ! que j’ai ce calme sombre De pouvoir désormais Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l’ombre
Elle dort pour jamais Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l’ombre Elle dort pour jamais Aimer c’est plus que vivre Aimer, c’est plus que vivre.