J´ai vu plus d´une dizaine de pères Et j´ai eu froid dans tellement de pensions Ma mère préférait l´amour à son métier de mère Et le sommeil tombait sans baiser sur le front
Je suis un voleur de mamans Je vole tout ce qui m´a manqué Entre 8 ans, 10 ans, 12 ans cette infinie douceur Me crève, me crève encore, le cœur
Jamais j´ai eu de vrai dimanche Tout seul, elle me laissait tout seul L´été elle m´exilait sur une plage de la Manche Je voulais me noyer pour qu´elle soit en deuil
Je suis un voleur de mamans Je vole tout ce qui m´a manqué Entre 8 ans, 10 ans, 12 ans cette infinie douceur Me crève, me crève encore, le cœur
J´attendais tous les retours des trains J´inventais plusieurs contes italiens
Mais jamais quand elle ouvrait ses mains C´était du vide et de la poussière d´étoile
La ville, c´est le bal, c´est la neige Et puis y a ce grand jour où il nous faut partir Mais je rôde dans les gares, aux jardins, aux manèges Pour en trouver une autre et pour enfin guérir
Je suis un voleur de mamans Je vole tout ce qui m´a manqué Entre 8 ans, 10 ans, 12 ans cette infinie douceur Me crève, me crève encore, le cœur