Je suis mon propre père Je suis ma propre mère Né d´un coup de colère Un soir de 17 ans
Quand j´ai claqué la porte de cette maison morte Ou les murs étaient noirs et les plafonds pesants J´avais pour tout bagage la folie de mon âge L´exemple de Rimbaud et mon couteau d´argent J´allais au vent d´automne sans craindre plus personne J´étais un homme enfin j´étais devenu grand
Et le soleil des tropiques c´était une planète à moi La lumière et la musique n´y faisaient qu´un et c´était moi Je vous laisse à vos boutiques malheureux qui ne rêvaient pas Moi le soleil des tropiques déjà je le touchais du doigt
La vérité c´est drôle on la change d´épaule Comme un fusil trop lourd une veste de pluie La vie on la traverse en courant sous l´averse Mais le soleil s´en fout il a le temps pour lui De mirages en voyages j´ai crevé les nuages Je commande aux orages et je fais le ciel bleu Le peu que j´ai à vivre je vais le vivre libre Et semer l´arc-en-ciel comme un oiseau de feu
Et le soleil des tropiques c´était une planète à moi La lumière et la musique n´y faisaient qu´un et c´était moi Je vous laisse à vos boutiques malheureux qui ne risquer pas Que le soleil des tropiques un jour ne vous brûle les doigts
Moi le soleil des tropiques Déjà je le touche du doigt