Là-haut, du côté de Vicenta, la terre n´était pas riche Et mon père non plus Chez nous, un oncle un peu triste Un peu idéaliste
Nous racontait sa guerre On ne l´a jamais cru
Le jeudi, c´était les vacances chez la cousine Angela Y avait des confitures mais surtout le piano Un meuble d´héritage Venu du Moyen-Âge Aussi faux que les cloches Mais ce qu´il était beau !
J´aimais le son guitare De cet instrument rare Quand je touchais les notes Il me disait des choses que je trouvais jolies Alors un jour, Angela m´a conduit chez Marika Une grande artiste des années lointaines Célèbre à Cracovie
Ses mains étaient légères Me tenaient par l´épaule Me faisaient faire des gammes Chanter Napolitano Je travaillais bien
Pour l´anniversaire de ma mère J´ai fait un numéro devant la famille entière Et aussi pour Lea, la fille du voisin Ma voisine d´en bas
Ah ! Felicita ! È bravo mille per la tua bella musica Bravo, Felicita ! Ce mot de rêve Sur les lèvres De Lea
Et puis j´ai écrit des paroles Lea, à tous ces "je t´aime", j´ai mis de la musique Ce fut la première de mes chansons
Bien sûr, j´en ai fait d´autres Chantées à la kermesse Les dimanches de fête Lea faisait la quête À la belle saison
À la mort de mon père J´ai tenu l´harmonium J´ai chanté les prières Je me sentais dans ma solitude devenir un homme
Pour gagner la vie de bohème, j´ai tourné dans les villages
Dans tous les coins de province Lea... se marie à Vérone À Vérone...
C´est un beau métier, la musique Qui faisait peur à mon père On en parle au cimetière On en rit tous les deux Je conserve de mes jours fastes Un souvenir formidable Et, les soirs misérables, J´entends la salle qui m´acclame Je ferme les yeux... les yeux
Ah ! Felicita ! Bravo mille per la tua bella musica Bravo, Felicita ! Ce mot de rêve
Sur les lèvres De Lea
( x3) Ah ! Felicita ! Bravo mille per la tua bella musica Bravo, Felicita ! Ce mot de rêve Sur les lèvres De Lea