Hermano, toi qui fus mon frère Toi de Madrid, te souviens-tu De nos soirs extraordinaires Lorsque Madrid nous offrait ses rues De lourdes portes aux marteaux d´argent
S´ouvraient pour nous Leur vaste monde écrasé de chants Et de danses Et de vins de Valence
Hermano toi qui fus mon frère Toi de Madrid, te souviens-tu
Je la revois belle et lointaine Dans ce flamenco déchiré Qu´un guitariste madrilène Jouait de ses mains décharnées
Je la revois dans la taverne Habillée de robe de sang Sous le soleil d´une lanterne Déchaînée comme un ouragan
Toi tu la regardais Un poignard dans le cœur Quand je l´ai emmenée Je la revois belle et lointaine Habillée de robe de sang Sous le soleil d´une lanterne
Moi je la regardais Une fleur dans le cœur Quand je l´ai emmenée Je n´ai pas vu Que tu en pleurais Je n´ai pas vu Que tu en mourais Hermano, toi qui fus mon frère Toi de Madrid Pardon