Qu´elle est lourde à porter l´absence de l´ami, L´ami qui tous les soirs venait à cette table Et qui ne viendra plus, la mort est misérable, Qui poignarde le coeur et qui te déconstruit.
Il avait dit un jour : "Lorsque je partirai Pour les lointains pays au-delà de la terre, Vous ne pleurerez pas, vous lèverez vos verres Et vous boirez pour moi à mon éternité."
Dans le creux de mes nuits, pourtant, je voudrais bien Boire à son souvenir pour lui rester fidèle, Mais j´ai trop de chagrin et sa voix qui m´appelle Se plante comme un clou dans le creux de ma main.
Alors je reste là au bord de mon passé, Silencieux et vaincu, pendant que sa voix passe Et j´écoute la vie s´installer à sa place, Sa place qui pourtant demeure abandonnée.
La vie de chaque jour aux minuscules joies
Veut remplir à tout prix le vide de l´absence Mais elle ne pourra pas, avec ses manigances, Me prendre mon ami pour la seconde fois.
Qu´elle est lourde à porter l´absence de l´ami. Qu´elle est lourde à porter l´absence de l´ami !
Paroles: Louis Amade. Musique: Gilbert Bécaud 1960