Une branche à la fenêtre M´a rappelé qu´à renaître L´amour ne se lasse pas Et qu´à traverser l´espace Tout oiseau laisse une trace
Plus vivace que mes pas
Rien n´est jamais vain, ni l´herbe Ni cette extase du Verbe Qu´on avait pris pour un lit Ni cette horloge, ni l´heure Ni cette ombre qui m´effleure Le temps d´un geste aboli Jamais les fleurs du temps d´aimer N´ont poussé dans un cœur fermé La nuit, le jour, l´été, l´hiver Il faut dormir le cœur ouvert
Quand tu traverses la chambre La lumière de septembre Fait revivre sur ta peau L´ambre des amours anciennes Assez pour que j´en retienne
Les mouvements les plus beaux
J´observe un vol de paroles Qui me frôle et puis s´envole Avant de prendre ma voix Je les voulais les plus belles Mais comme un peu de leurs ailes Tremble encore autour de toi
Jamais les fleurs du temps d´aimer N´ont poussé dans un cœur fermé La nuit, le jour, l´été, l´hiver Il faut dormir le cœur ouvert
Nous écoutons des sirènes Dont la frêle chanson freine Le navire de nos corps Pendant que l´eau et la neige
Nous apprennent le solfège À travers le vent du nord Le dos tourné à la terre Je commence un inventaire Des planètes que j´entends L´un de leurs clochers me sonne Il n´est plus rien ni personne Qui sache arrêter le temps
Jamais les fleurs du temps d´aimer N´ont poussé dans un cœur fermé La nuit, le jour, l´été, l´hiver Il faut dormir le cœur ouvert