Tu avais 16 ans et moi 15 ans à peine Nous vivions du temps et du bonheur qui traîne Ton regard si habile avait troué mon coeur C’était un 3 avril un peu avant 13 heures Tu m’as dit marchons quelques pas dans la neige
Et je t’ai dit allons, sentant le tendre piège L’air froid était si doux C’était fini l’hiver Que c’est bon d’être fou Que c’est dur de le taire Te souviens-tu du chemin, de nos amours anciennes Te souviens-tu de ta main qui effleure la mienne Te souviens-tu de ces mots que tu m’as dit tout bas De ces 14 mots, il y a 20 ans déjà « Moi je crois bien que je t’aime et j’ai envie de toi » Je suis devenu blême, tu m’as ouvert tes bras Et puis le feu a pris possession de mon corps Et tout ça m’a appris à vivre sans remords Tu avais 16 ans et moi 15 ans à peine Et ton air rassurant te donnait la vingtaine Tu connaissais par coeur mes zones érogènes
Tu connaissais par coeur ce qui souvent me gêne Te souviens-tu de la chambre, tes doigts contre ma peau De mon corps qui se cambre sous le poids de ton dos Te souviens-tu de nous qui dansions cette danse Je me souviens de tout au fond de mon silence Te souviens-tu de nos vies qui se sont séparées Dis-moi, as-tu appris que je me suis marié Et que j’ai des enfants Dis-moi que tu savais avant de doucement choisir de t’en aller Tu avais 16 ans et moi 15 ans à peine Et ton air rassurant n’a pas vaincu la haine De ces gens qui ont peur Quand c’est l’amour qui tremble Au fin fond de 2 coeurs dont les corps se ressemblent