Écoute s’il pleut écoute s’il pleut puis écoutez tomber la pluie si tendre et si douce soldats aveugles perdus parmi les chevaux de frise sous la lune liquide
des Flandres à l’agonie sous la pluie fine la pluie si tendre et si douce confondez-vous avec l’horizon beaux êtres invisibles sous la pluie fine la pluie si tendre la pluie si douce
Les longs boyaux où tu chemines Adieu les cagnats d’artilleurs Tu retrouveras La tranchée en première ligne Les éléphants des pare-éclats Une girouette maligne Et les regards des guetteurs las Qui veillent le silence insigne Ne vois-tu rien venir
au Périscope
La balle qui froisse le silence Les projectiles d’artillerie qui glissent Comme un fleuve aérien Ne mettez plus de coton dans les oreilles Ça n’en vaut plus la peine Mais appelez donc Napoléon sur la tour Allô
Le petit geste du fantassin qui se gratte au cou où les totos le démangent La vague Dans les caves Dans les caves