J´ai dit je t´aime avec mes yeux, j´ai pleuré avec ma bouche
J´ai crié avec mes poings, j´ai prié avec ma troupe La vie nous fait des surprises t´as vu c´est bizarre On avance en furtif, l´abus c´est tricard Capuche et Ricard, la rue ses histoires Ça tue des ptits noirs, des blancs et des beurres des turcs, des chinois J´te parle de cette vie On s´est pris la tête a construire des foyers, des relations qui nous ont détruit J´te parle de gremlinz, attirés par le risque Abîmés par le shit mais toujours prêt a rendre un service On vient des villes d´en-dessous, ça fait des bises dans l´zoo Même à l´arrière on a la vie devant nous, mais là
Il faut des Nike, il faut des fouff´, il faut des sappes, il faut des sous Un peu d´Bissap et du détail dans les mon-pou Remi rem´, où es-tu ? J´ai une dinguerie à ser-po Un constat cru de ce siècle qui nous incite à s´guer-dro Vendredi soir les poches pleines, lundi à zéro J´suis bourré c´est la merde faut qu´tu m´invites à m´ser-po Quoi ? Comment ça tu m´as vu tituber, de qui tu parles ? J´suis accoutumé depuis deux piges au gout du ´sky, hey 6h du mat´ qui t´ramène ? C´est les shtars, ouais On vit dans des ruches, y a pas d´abeilles mais c´est dar, mec
La rue nous colle aux pattes, on est des prolos d´base On serait milliardaires si c´était 10 balles le follow-back Qui t´as parlé d´l´histoire d´une bouteille a la mer ? Chez moi c´est bouteille dans l´cul et on t´jette à la mer Mon vieux réveille-oit, essaies ap de t´ves-qui Fais tes liasses, mets les voiles vers les plages et l´jet-ski A trop rester chez toi, t´entends des voix qui parlent Mes frères ont baissé les bras, les relèvent que quand Paris gagne Bordel ! Dis moi c´est quand qu´on a les poches pleines ? Qu´on entendra plus tout ceux qui pé-ra quand faut s´taire
On fait nos bails on en est plutôt fiers Rappe pas trop comme un chien d´la casse, ou la radio devient une muselière Clic clac et j´te jure qu´c´est pas un canapé J´représente les balafrés, par la rue et par l´acné Arracheurs de sacs à main, arnaqueurs de sales gamins Tellement matrixé t´as oublié qu´y a ta sœur pas loin On fait la fête, on tiz´, on s´gué-dro abusé Quand un frère t´fait des rappels, t´es en mode réseau saturé En mode cerveau fracturé, normal Pas d´taf, pas d´école, en plus on voit nos frérots capturés Et c´est plus l´même décors Après les contrats et l´échec, j´ai compris qu´on donne son cul qu´a la cuvette des chiottes
Le frigo vide, les perquis´, les stups, les putes, la drogue C´est illogique, j´déprime, fais fumer sur ta clope J´mate le calendrier, les jours défilent et je m´en amuse J´suis plus dans ma bulle qu´un scaphandrier Qu´est ce tu connais d´nos états d´esprit ? De nos vies ou du produit qu´on introduit dans nos garettes-ci, hein ? Qu´est ce tu connais d´tout ça ? Les dièses le shit Ou bien une scène de crime, tu fermes ta gueule si tu connais l´coupable Tu diras d´une mère en deuil qu´elle est affaiblie Mais qu´est ce t´en sais ? J´ai vu des lionnes qui restent la et vivent
Qu´est ce tu connais des insomnies, des regards hébété ? Quand tout d´un coup le mot sommeil rime avec légèreté J´ouvre les yeux à peine levé, j´ai déjà pété une clope Des flash ou j´ai baiguézédé une pote, et j´ai bégayé une note Une rime, un texte, un somore Le hasard était pris cousin je vis un destin sonore Faut pas qu´tu m´guettes dans les yeux t´y verras que du seum´ J´ai demandé : "Quoi d´neuf ?", on m´a jamais répondu : "Que du jeune" En gros le temps passe, les gens s´lassent, ils veulent du sun Rien qu´ils nous entassent et dans l´sas on joue du gun
On fait des hits achète l´album et donne du cash Moi j´suis comme une bite, quand ca vient il faut qu´je crache J´fais pas trop d´feats, un freestyle et hop je trace On s´battra pas pour une fille faut qu´les hommes le sachent Ouais j´ai ma troupe à moi, on assure On met des bananes et des pêches demande a Cerise de Groupama 22-22 y a pas les keufs mais fait bédave J´suis plus petit qu´mes adversaires, gros, j´peux pas baisser les armes Et entre parenthèses, les MCs parlent entre elles Et m´arrivent pas a la cheville, on a l´impression qu´c´est mes charentaises J´me vois finir pieux, voila tout est dit