Ce n´est jamais, jamais, jamais pendant C´est après que ça se passe Les regrets vous entrent, rentrent dedans Après que le fil se casse Sur le moment on est abasourdi
On se dit "Quoi ?", on se dit, on se dit "Je ne sais pas ce qui m´arrive à moi J´ai trop chaud, j´ai froid Qu´est-ce donc qui m´éveille ainsi autant Et pourquoi soudain ce cœur battant ?" Je me retourne encore dans mon lit Ta place a fait ce pli
Ce n´est jamais, jamais, jamais pendant C´est après que ça se passe Mon Dieu, que c´était, c´était imprudent De changer ainsi de place Ah, si l´on avait su, l´on avait su On aurait gardé notre coin perdu Tous ces voyages que l´on s´est permis Et tous ces amis Qui prenaient tant de mots, tant de regards Et quand je t´ai conduite à la gare
On était libres tous deux, c´est sûr Pourquoi cette blessure ?
Ce n´est jamais, jamais, jamais pendant C´est après que ça se passe Qui est le vainqueur, qui est le perdant ? On en a perdu la trace Qui est parti et parti le premier ? Qui a couru après dans l´escalier ? Qui a marché et qui est revenu ? Ça ne compte plus Qui a fait mal et qui a trop souffert ? Que m´importe, tout va de travers Et l´enfant, l´enfant que tu aimais Qui n´arrivera jamais
Ce n´est jamais, jamais, jamais pendant C´est après que ça se passe
L´amour, la vie, tout devient évident La brûlure est là, vivace On s´appelle, on se dit "Allô, allô" Souviens-toi du dimanche au bord de l´eau De cette foire où tu as pris la fuite Tout près du grand huit Tu riais, tu riais aux grand éclats Je regardais ailleurs ce jour-là Et j´ai beau regarder aujourd´hui Je ne vois que la nuit
Ce n´est jamais, jamais, jamais pendant C´est après que ça se passe On n´a rien senti pendant l´accident Rien senti de la menace On s´est dit au revoir en souriant Copain-copain, tranquilles, insouciants Je t´ai serrée un peu entre mes bras
On s’appellera Ce prochain rendez-vous, manqué, grippé Le veux-tu ? On va le rattraper Tout cela vient trop tard, vient trop tard Il est minuit et quart