Quand j´ai rencontré le vieux Jean Je lui ai pris tout son argent Il n´était pas du tout content Mais il riait tout le temps Car ses billets étaient tous faux
Alors, il a brandi sa faux Et ma tête a roulé dans l´eau Rien à dire, quel salaud !
Quand j´ai rencontré le vieux Job J´ai tout d´abord piqué son job Je lui ai volé son air snob Il m´a filé ses microbes Et sa manie de ne rien faire Vautré sur le calorifère Alors, mon emploi, je le perds Quelle ordure, ce grand-père !
Gentils vieillards Vous finirez par m´avoir
Quand j´ai rencontré le vieux Jules Je lui ai dit sans préambule
"Comment vas-tu, vieille crapule ?" Mais le voici qui ondule Et qui veut me prendre le sein Qui me souffle des mots malsains Il m´étouffe alors dans le foin Il en bavait, le sagouin !
Quand j´ai rencontré le vieux Zix Il a crié "A vos rangs, fixe !" Il n´était pas vraiment prolixe Mais ça déclencha la rixe Et pendant que vous vous battiez, Réfugié sur le cocotier, Il creva bien sûr le dernier Ces fossiles, quels fumiers !
Gentils vieillards Vous finirez par m´avoir
Voilà pourquoi tous les vieillards De Moïse à Job, à Bayard Se sont jetés sur mon bazar Pour me couper le têtard Mais au moment du sacrifice Je leur ai crié "Immondices ! Si vous voulez des petits-fils Laissez-moi mon salsifisss !"