Le monde a mal aux pieds Ses chaussures, ses chaussures Le monde a mal aux pieds Ses chaussures sont serrées Il a beau s´en acheter de nouvelles
Il grandit bien trop vite pour elles Il a beau les prévoir sans lacets C´est des bottes de sept lieues qu´il faudrait
Où est la fenêtre, que je l´ouvre un peu ? Elle est là peut-être, dans tes yeux
Le monde a mal aux genoux Ça cavale, ça cavale Le monde a mal aux genoux Ça cavale comme fou Il a beau monter sur sa machine Pour la faire tourner il s´échine Il a beau s´arrêter sur un banc V´là le banc qui se met en mouvement
Où est la fenêtre, que je l´ouvre un peu ? Elle est là peut-être, dans tes yeux
Le monde a mal aux dents Elles lui poussent, elles lui poussent Le monde a mal aux dents Elles lui poussent en même temps Il a beau s´arracher les molaires Elles lui poussent à nouveau de travers Il a beau préserver ses racines V´là ses dents de sagesse qui le minent
Où est la fenêtre, que je l´ouvre un peu ? Elle est là peut-être, dans tes yeux
Le monde a mal au corps Sa chemise, sa chemise Le monde a mal au corps Sa chemise l´étrangle à mort Il a beau couper son col ses manches
Elles l´étranglent à nouveau à la hanche Il a beau jeter tous ses vêtements Il a mal à sa peau maintenant
Où est la fenêtre, que je l´ouvre un peu ? Elle est là peut-être, dans tes yeux
Le monde a mal au coeur A la foire, à la foire Le monde a mal au coeur A la foire des malheurs Il a beau répéter qu´il s´en fout Il se sent accroché malgré tout Il a beau vouloir prendre la fuite Il est là vissé sur le grand huit
J´vais sauter en marche, vienne que pourra Pour rejoindre l´arche de tes bras