Une chanson d´amour Dans cette fausse douceur des "endormis du temps présent", l´esclavage par les objets Et les "âmes dures" qui essayent de vivre de la passion
J´ai voulu traverser la rue Simplement pour aller chez toi Mais la cohorte et la cohue Bloquaient les chemins jusqu´aux toits Il fallait creuser vies et viandes Il fallait piétiner des corps Et ça, que les hommes m´entendent Je ne veux pas le vivre encor
Les temps sont doux Aux âmes dures Il y a trop longtemps que je dure Les temps sont doux Pour l´âge d´or Il y a trop longtemps que je dors
Vers ta chambre enfin je m´envole
Je tombe alors sur des gisants Je serre la main gourde et molle Des endormis du temps présent Puis j´ai bousculé cette bande Qui n´était plus que du décor Et ça, que les hommes m´entendent Je ne veux pas le vivre encor
Les temps sont doux Aux âmes dures Il y a trop longtemps que je dure Les temps sont doux Pour l´âge d´or Il y a trop longtemps que je dors
Il m´a fallu baisser l´échine Pour t´acheter des objets neufs Dans le troupeau du Dieu Machine
Parmi les bœufs devenu bœuf Je sais déjà que l´on marchande Mon âme au grand marché confort Et ça, que les hommes m´entendent Je ne veux pas le vivre encor
J´ai tout cassé d´un coup de tête Et j´ai fui dans les coins perdus Et là j´ai vu plantes et bêtes Suivre aussi les chemins tordus Dans l´air du ciel devenu cendre J´ai beau hurler encor plus fort Ni toi ni les arbres n´entendent Ils dorment tous, ivres ou morts
Les temps sont doux Aux âmes dures Il y a trop longtemps que je dure
Le ciel est flou Où est l´aurore ? Allons-nous renverser le sort ?