J´me suis fait tout seul, j´ai taffé, j´ai jamais quémandé J´ai roulé ma bosse, rongé mon os toute la noche sans rien demander Ouvre-moi la porte, j´y passe un doigt, demain le poing, après demain, le bras
Et quand j´serais dedans, même pas invité, j´vais m´imposer, ils vont m´analyser J´vais rester de marbre, sortir une liasse, ils vont m´regarder compter comme un Hallyday Toute va si vite, pourtant l´école m´avait dit qu´mon destin serait paralysé Papa, maman, dites-moi tous vos rêves, maintenant qu´j´peux les réaliser, ouais J´prends l´avion sur un coup d´tête, ouais, pour fuir la réalité, ouais OPJ veut m´verbaliser, j´paye l´amende, j´prends mon Uber, direction place Vendôme À la fin du mois, j´sais qui fait le plus, ta mère la pute Poto, tu fais peur à personne, arrête la flute, tu fais les Neuer mais t´arrêtes pas l´but T´es bon à parler d´c´que t´aurais pas pu faire, j´descends d´un gros fer
J´descends d´un esclave, j´suis dans un hall crade, au défilé Etam Et rien qu´ça m´té-ma, ouais, rien qu´ça m´té-ma, ouais J´ai cherché la discrétion, un p´tit coin d´paradis J´ai trouvé qu´des jaloux, des p´tits envieux qui veulent mes sous, ma racli Mais j´parle pas trop, j´suis pas à plaindre, ils font d´la peine, sont grave à plat Si tu m´prends pas quand j´marche à patte, tu mangeras pas si j´marche à balle Des kichtas roses, moi, j´marche à ça, arrête la rage, dis "Masha´Allah", eh Dis "Masha´Allah" si tu restes là, moi, j´pars là-bas J´ai pas assez d´temps pour leur faire la guerre mais j´ai l´oseille pour payer des gens pour la faire
J´crois que c´est ça, le luxe, moi, j´suis plus dans l´bus, mon compte dans le plus, ouais J´fais un bisou sur le front d´ma grand-mère et j´dis : "Bismillah" en partant Dis si tu veux faire un carton, faut taffer jusqu´au cinquième quart-temps La paire de bottes de madame, c´est mon ancien loyer et j´te parle même pas de la tenue d´ma daronne J´m´étais juré d´le faire, j´ai tenu ma parole, malgré les vendeurs de rêve et leurs carottes Cendrillon sort d´la boîte, veut ter-mon dans l´carrosse, bientôt j´me r´tire en paix à Biscaros La retraite à 40, c´est pas impossible, j´investis dans les sub´ mais pas dans les faux cils J´suis entre Bill Gates et Mosey mais la vie m´a rendu franc au possible, ouais
Le regard intéressé par la gloire, sans être prêt à faire c´qu´il faut pour l´avoir À la base, j´avais aucun talent, ouais, mais j´ai taffé en pensant qu´j´en avais Résultat des courses : ils sont loin derrière, sont bons qu´à parler comme des bandeurs, ouais J´sais pas qui t´es, j´sais pas c´que tu fais, ça m´intéresse pas, m´raconte pas ta vie J´ai déjà des reufs, j´ai déjà été trahi, c´est la même histoire dans tous les coins cramés Ma carrière : un traveling avant, j´avance évidemment malgré tous les savants qui disaient que j´partirais comme le vent Starfoullah, ils sont navrants, ils pensent que pour monter tout en haut de l´arbre, faut scier ma branche Ils sont pas méchants mais marrants, ouais
Sa mère le bleu et l´rouge, j´veux des marrons minimum, ouais Ma fe-meu met du Burbe´, pas du Marant, comportement T´as beau enlever un caillou, tu casses pas la montagne J´peux réaliser ma vie mais c´est Dieu qui fait l´montage J´m´éclaire à la bougie pour revenir à la base J´suis parti comme un gosse mais j´suis revenu comme un brave Le poto en larmes quand il m´a vu à la mosquée Beaucoup moins d´amis dans mon roster et anciens amis dans mon toaster Tout part de ma chambre, c´est le cluster, j´étais sous Mac Tyer et sous Busta Sa mère les louanges, j´suis un bosseur, j´fais les finitions et le gros œuvre
J´construis pas une carrière sur des sourires, j´me fait discret comme petite souris J´reviens et j´investie la tower, ils m´ont descendu et maintenant c´est des colleurs J´suis bien réglé, j´ai la bonne heure, j´me paye un petit peu de bonheur Entre deux clips et un phoner, moi, j´vise le calme, pas la colère