Messieurs vous plaît-il d´ouïr La chanson de la Palisse Elle pourra vous réjouir Pourvu qu´elle vous divertisse La Palisse eut peu de bien
Pour soutenir sa naissance Mais il ne manqua de rien Dès qu´il fut l´abondance
C´était un homme de coeur Qui aimait beaucoup la gloire Lorsqu´il était le vainqueur Il remportait la victoire Un beau jour s´étant fourré Dans un profond marécage Il y serait demeuré S´il n´eût trouvé son passage
Monsieur d´La Palisse est mort Il est mort devant Pavie Un quart d´heure avant sa mort Il était encore en vie Il fut par un triste sort
Blessé d´une main cruelle On croit puisqu´il en est mort Que la plaie était mortelle
Regretté de ses soldats Il mourri digne d´envie Et le jour de son trépas Fut le dernier de sa vie Il mourut le vendredi Le dernier jour de son âge S´il fût mort... le samedi... Il eût vécu davantage