Avalé par un cachalot glouton Me voilà dans un saloon envoûtant Je n´suis pas là pour soulever des croupions Mais j´vais sans doute m´y saouler en gloussant C´est assez cocasse, dans le ventre de ce cétacé vorace
Cette bande de vieux rescapés coriaces n´est pas très loquace, mais j´crois que leur chemin est pavé d´audace Je voudrais faire plus ample connaissance, moi qui trouvais ma vie sans consistance Qui me comportais comme un tire-au-flanc, j´ai gagné ce concours de circonstances
Du coup, ce soir, j´me lâche Oh oui
Au chaud, chez moi, sous mon plaid, sans complexe Pour me faire sortir, faut des forceps Mais, coincé dans ce bar, je décompresse (yi-hah) J´vais m´dévergonder, dompter mon stress
Y´a les idoles de mon enfance, les ignorer serait une offense
J´aimerais leur faire quelques offrandes : mes dents de lait, du jus d´orange Mes biscuits en formes d´animaux, ma liste des plus beaux gros mots Mes Tortues Ninja, mes robots, histoire, câlin et au dodo C´est bien trop beau pour être faux, il est trop tard pour prendre l´eau Dans ce bar rempli de barjots, la folie n´est pas un fardeau J´aurais pas voté pour, mais ça vaut le détour, ça me donne envie de boire, de prolonger mon séjour Le poker, j´y connais rien mais j´ai le sourire du Joker et plus le spleen baudelairien
Au chaud, chez moi, sous mon plaid, sans complexe Pour me faire sortir, faut des forceps
Mais, coincé dans ce bar, je décompresse (yi-hah) J´vais m´dévergonder, dompter mon stress
Allez, on s´motive quoi On fait preuve d´un peu d´entrain et, tous ensemble, on Tape, tape, tape des mains, tout le monde tape, tape, tape des mains Encore : tape, tape, tape des mains ; plus fort : tape, tape, tape
Pinocchio bluffe, ça se voit, mais je ne me moque pas ; Cléo se noie dans un tout petit bocal de vodka D´habitude, je bulle comme un chewing-gum, là, je rêve d´un beach-volley avec Wilson Et de boire un p´tit cocktail avec la P´tite Sirène qui est aussi borgne que pompette
Mais s´apprête à péter un câble car le capitaine Achab lui fait du pied sous la table et sans que cela ne l´accable Poséidon triche en regardant sur son trident le reflet de leurs cartes tout en sifflant, Bob lui doit de l´argent Il éponge ses dettes, la Créature du lac noir surveille ce bordel comme un proxénète Jack Dawson se réchauffe, a commandé des gaufres Quelle affolante débauche, y´a que des alcoolos et des beaufs Qui n´pensent qu´à boire des coups, parler tout bas des outrages des pirates et des coups bas des rats d´égouts Le pianiste regrette son orgue, rien d´étonnant, ici, rien n´est aux normes Je les avais idéalisés, j´suis déstabilisé comme ceux qui découvraient la voix des stars du cinéma muet
Faut qu´j´tourne les talons sinon j´vais trouver le temps long, vouloir accrocher du sent-bon à la moustache du baron, ouais