Aux premières lueurs de l´hiver Au premiers jours de janvier Au reflet de tes yeux verts J´ai vu fleurir les oliviers Au milieu de ces milliers
Je t´ai vu danser et sourire Le roi et son armée déposer les armes et s´enfuir Et te voilà emporté par la foule Soudain sous vos pieds c´est tout un palais qui s´écroule Sous cette casse des martyres Vous consumez comme il se doit les vestiges de l´ancien empire Et par delà ces murs qui me retiennent Je brûle qu´à mon tour tu me viennes Maintenant je sais que tu existes Note mon nom quelque part sur ta liste Que je sois le prochain ou celui d’après A pouvoir t´embrasser au soleil de janvier Je voudrai te voir danser encore Dis moi que je ne suis pas mort
Les rossignols ne chantent plus votre printemps s´en est allé Tes yeux verts ont disparu aux premières pluies du mois de mai Les gens ne dansent plus la foule n´est plus rassemblée Les mauvaises herbes ont la vie dure ou poussent plus vite que le blé Vos sourires emportés par le diable Vos espoirs en un instant balayés par un banc de sable Sur cette place désarmé Désormais Les soldats montent la garde sur les ruines du palais Je me languis de toi et je t´attends Je sais se sont les mots d´un autre temps Mais le temps m´a joué dans de tours
Je peux bien l´ignorer et le snober à mon tour Comme cette pierre au creux de ma main je veux Sentir l´odeur de ton jasmin Ton ombre tout contre mon ombre Je te devine pour nous deux Je redessine un autre monde
Mais que veulent ils que je fasse Que je m’oublie que je m’efface Veulent ils que je m´abandonne Que je mette le feu à ma camisole Que ma vie finisse en lambeaux sur le sol