Quelque part dans la brume un voyant solitaire S´éloigne disparaît sous les traits d´un enfant & son langage abstrait étoilé de mystère Nous dévoile un futur prophétique alarmant
Sous les bulles de rosée et les vagues incertaines Qui brillent dans nos regards lointains de naufragés On entend le murmure effrayant des sirènes On redevient l´idiot qu´on a toujours été
On redevient toujours l´ombre qui sonne le glas Du trou noir qui dévore son étoile еn faillite On redeviеnt toujours l´ombre dans la magma Qui souffle d´effort en degré Fahrenheit On redevient l´idiot qu´on a toujours été
Le nom des prédatrices nous remonte en mémoire À travers l´alphabet les souvenirs malsains Quand les amants perdus s´inventent un purgatoire Et mendient l´assistance des esprits souterrains
Dais loin des muses obscènes aux sourires cannibales Des Érinyes toxiques dont on a fait sécher Le venin qui sert d´encre au tampon pour leur bal On redevient l´idiot qu´on a toujours été On redevient toujours l´ombre qui sonne le glas Du trou noir qui dévore son étoile en faillite On redevient toujours l´ombre dans la magma Qui souffle d´effort en degré Fahrenheit On redevient l´idiot qu´on a toujours été
Après les ovations du dimanche des Rameaux Le dieu mourant revient pour son vendredi saint À l´heure où les putains les traîtres et les bourreaux Se rassemblent et défilent devant le Sanhédrin
L´heure où l´on voit tourner les démons de nos veilles
Sur l´éternel manège ou sombrent nos pensées Et quelque soit le sens des astres dans le ciel On redevient l´idiot qu´on a toujours été
On redevient toujours l´ombre qui sonne le glas Du trou noir qui dévore son étoile en faillite On redevient toujours l´ombre dans la magma Qui souffle d´effort en degré Fahrenheit On redevient l´idiot qu´on a toujours été
Dans l´alchimie des villes éclaboussées de sève On voit des molécules qui cherchent l´horizon Des archets de violons qui se transforment en glaives & des chants inutiles sur de vaines partitions Nos corps sont des accords sur des ruines en puissance
La musique c´est la mort qui s´invite dans la danse Et les mots et les mots
Et les mots sont des trous sanglants dans le silence