Les forains squattent sur les pavés des villes en fête Où les chiens se déchirent en s´arrachant la tête. Les vagues d´intimité se voilent de brume & d´ombres
Avec le bruit du temps qui frappe à la pénombre.
Féminité pulpeuse et Beauté mystérieuse Dans le reflet des âmes et des pensées houleuses. C´est la noce des nues, la noce des hobos, C´est le train de minuit qui roule au point zéro.
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2 Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux...
Là-bas, sur les terrains, vagues de nos cités, L´avenir se déplace en véhicule blindé. Symphonie suburbaine et sombre fulgurance À l´heure où les sirènes traversent nos silences.
Il nous restera ça, au moins de romantique: Quelques statues brisées sur fond de ruine gothique Et des saints défroqués noyés dans le formol, Avec d´étranges trainées rougeâtres aux auréoles.
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2 Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux...
Pas d´émeutes aujourd´hui dans la ville aux yeux vides, Juste quelques ados qui s´exercent au suicide Et quelques fols hurlants roulant des quatre feuilles Au terminal central des retours de cercueils.
Clairvoyance égarée dans les versets d´un drame Où l´on achète le vent, où l´on revend les âmes, Où les soleils´ austères des aurores éternelles S´attaquent aux somnambules qui sortent leurs poubelles.
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2 Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux...
Les machines à écrire s´enflamment sur la neige, Les auto-mitrailleuses encerclent les manèges, La roue tourne en saignant sur son axe indécis Entraînant des enfants aux allures de zombis.
C´est Goethe à Weimar qui n´a pas vu le temps Futur des Dakotas dans les ténèbres en sang C´est l´onde de chaleur, dans le désert glacé, Qui annonce le retour des printemps meurtriers.
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2 Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux...