Corbeaux neuro-taxi Fixés au stabilo Sur l´écran confetti Des cauchemars-vidéo, Parfums d´ombres peyotl
Au fond des catacombes Avec ces bruits de bottes Qui marchent sur ma tombe.
Mais que devient le rêveur Quand le rêve est fini ?
L´ange exterminateur Dans une vieille mercury Joue du ventilateur Devant la nurserie.
Emballages de macdo, Boîtes de bière écrasées Aux limites du ghetto Sur le parking brûlé,
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?
Clavier bien tempéré, Mais voppo taciturne, Couleur d´homme écorché Sur les murs de sa turne.
Yellow cake nauséeux Reniflant le nabab Aux carrefours charogneux Où pourrissent les macchabes.
Mais que devient le rêveur Quand le rêve est fini ?
Les jambes des meufs qui montent Jusqu´à l´extrême douleur Des vestiges de la honte
Aux moisissures du cœur, Nostalgie suicidaire De ceux qui n´ont plus l´âge De mourir à l´envers Sur un porte-bagages.
Mais que devient le rêveur Quand le rêve est fini ?
La fille du cosmonaute Explore le terrain vague Autour du noah´s boat Avec un doggy bag, Son perfecto trop lourd Sur sa robe de mariée Dans le ronflement sourd De l´air conditionné.
Mais que devient le rêveur Quand le rêve est fini ?
L´opéra cristallin Du chœur des crânes rasés Piloté par un chien Aveugle et déjanté Délatte au nunchaku Mes gravures de Dürer Pendant que je mets les bouts Dans un cercueil à fleurs.
Mais que devient le rêveur Quand le rêve est fini ?
Amants numérotés De 0 à 104, Cœurs polymérisé
En relief écarlate, Mycoses et staphylomes Dans le barrelhouse Où la danse du fantôme Dégénère en partouze.
Mais que devient le rêveur ?
Les dandies androgynes, Les putains somptueuses, Les vénus callipyges, Les chiennes voluptueuses, Les fleurs de tijuana Sur fonds d´œil ecchymose Et les secrétariats D´état aux maisons closes.