trafiquant de réminiscences volées à des foules amnésiques j´ai longtemps laissé ma conscience vagabonder sur sa musique les vents violents venus des villes
m´entraînent au cœur d´un ouragan et déjà je suis dans la file qui conduit vers le toboggan qui conduit vers le toboggan
je me souviens d´étoiles filantes distordues dans les galaxies d´où j´appelais l´horloge parlante pour avoir de la compagnie les feux de mes nuits éphémères tracent un point d´orgue sur mon chant je n´suis qu´un escroc solitaire un truand qui blanchit du vent qui blanchit des mots et du vent
inutile, absurde et tremblant dans l´ordre d´un destin troublant j´écoute le souffle de l´instant
et l´accélération du temps là-bas devant le toboggan là-bas devant le toboggan
poursuivi par des vieilles rengaines des mots d´amour des mails transis j´abandonne à la faune urbaine les garanties de ma survie les vents violents venus d´ailleurs soufflent et sifflent en se lamentant et maint´nant devrais-je avoir peur et fuir devant le toboggan? et fuir devant le toboggan?