💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Hugo TSR
Titre : Gare fantôme
Quelques aiguillages plus tard
J´vois mes sourcils froncés à chaque kilomètre
J´ai ramassé que des mauvaises pensées
Tous les wagons sont pleins, rien n´est plus pareil

Première gare desservie, j´ralentis (quatre minutes d´arrêt)
Un brouillard épais qui remplit la gare
J´descends griller une sèche, en théorie, j´dois pas
La migraine prend mon crâne, j´ai fini la boîte d´Actifed
Le quai est vide, enfin, j´crois, j´vois pas à dix mètres
Si j´pouvais changer c´train de vie avec des si
Et puis, j´vois une tache grise, une silhouette qui m´fait des signes
Étrange, ça s´rapproche, un air familier, une connaissance très proche, mais sans l´amitié
Il découvre son visage, j´reconnais ce sourire narquois
C´est Ivan, un mec bizarre, un fou qui m´lâche pas

J´l´ai rencontré en formation, c´était y a six ans
Assis dans l´fond d´la classe, c´était un accident
Petit à p´tit, on a fait connaissance, il est bavard, c´est l´hasard
Mais dès l´départ, j´sens qu´il est pas stable
Il pense mal sur tout l´monde, il veut pas qu´on parle aux collègues
Mental obsolète, il veut tout l´temps qu´on parte au soleil
Avare, c´est sûr, son truc, c´est pas le Téléthon
C´est dar, j´sais pas comment faire pour couper les ponts
J´lui fais un signe timide, à peine j´lève la main
Intérieurement, j´prie pour qu´il prenne pas c´train

On échange quelques mots : "Ça va ou quoi ?"
L´ambiance s´y prête, j´remonte dans ma cabine
J´me retourne, j´vois qu´il m´suit d´près
J´le laisse monter sans calculer ses phrases à rallonge
J´remets mon train en marche, rien qu´il parle, le trajet s´ra long

Putain, quel temps d´merde
Eh, moi, j´veux rien savoir quand on parle de moi
T´es un fou toi, t´es un gros malade
Regarde ce temps d´merde
Putain, il fait moche, bordel

Quand est-ce qu´on quitte ce temps pluvieux, est-ce que t´as réfléchi ?

Ton entêtement aurait-il fléchi étant plus vieux ?
Ça commence à être long, comme le trajet de l´Orient-Express
Tu t´orientes exprès vers ta propre amertume face au manque d´espèce
Ton masque cache une autre peur, tu crois que j´te parle de cash, plutôt du bonheur

Eh, c´est pas d´ma faute si j´ai pas eu l´bon œil
T´oublies les opportunités
Moi, j´ai pas besoin d´une paye de footballeur
OK, mais t´es ruiné
C´est un peu sec, ces derniers temps, mais à t´entendre, tu veux quoi, en fait ?
Marre de t´voir le moral en berne, je pars en guerre contre les idées noires que t´as en tête

Tu parles trop
Du calme, gros, qu´est-ce t´es bon à diriger à part un train, à part l´métro ?

Les bons moments, tu n´les vis qu´à travers la fenêtre arrière
Tu faisais du son, t´as bégayé quand fallait faire carrière
Toute relation devient tendue, combien de liens fendus ?
T´as respecté les règles, la société t´a rien rendu
Tu vires dément à conduire des gens qui eux vivent vraiment
Vois tes maux de tête devenir fréquents
Il s´rait temps de s´exfiltrer de cette vie d´errance

S´esquiver discrètement, avant de respirer à une vitesse lente
Tu forces sur la tise pour tenir, dealer avec tes traumatismes
Tu peux toujours me fuir, mais viens, on fait nos valises
J´me devais de tout te dire : ta routine te démoralise
T´es heureux que dans tes souvenirs

J´perds mon sang-froid (ferme ta gueule), bas les masques
J´l´attrape par le col, j´en ai marre de l´entendre parler mal
J´lui mets une droite, j´vois sa tête qui ricoche
Et puis, il m´regarde la bouche en sang, rien qu´il rigole

Il m´montre le feu rouge que j´viens d´brûler
Erreur d´aiguillage, sur le train d´devant, on va buter
Les roues font des étincelles, plus rien à faire, j´abandonne
J´ferme les yeux, lancé à pleine vitesse, j´attends l´choc