Début d´journée, mise en route J´vois pas la vie en rose, j´suis dans l´rouge Un jeudi comme les autres Juste un jeudi comme les autres
J´ouvre les yeux une minute avant qu´le réveil sonne La routine, j´me lève tôt, à l´heure où y a personne J´prends mon paquet au bord du lit, première grande taffe Pas besoin d´volet : si j´vois l´soleil, c´est qu´j´suis en retard J´mate le plafond, j´comate sur cette fissure J´la vois pas grandir, elle est plus grande qu´avant, j´en suis sûr J´me lève, j´quitte mes p´tits rêves à trois francs Œuf-mayonnaise pour le p´tit déj´, pas d´croissant Un café, obligé pour être au taquet J´enfile mes claquettes, douche en speed avec des sons classiques
J´essaie les sons actuels mais y a R (R, R) C´est plus humain, les radios d´rap, c´est d´la merde Deuxième café, obligé pour être aux aguets J´enfile mes baskets, j´pars tranquille direction l´parking C´est quoi cette journée encore pire que la veille ? J´aimerais que ça passe comme l´averse, pour encaisser, j´fume la verte Au coin d´la street, sous les pubs, quelques gosses bourrés L´humain s´ennuie comme un enfant qu´a trop d´jouets J´arrive au Nissan, fissa, j´le démarre J´m´arrête à la station, j´regarde les prix, j´déraille J´allume le poste, j´écoute le journal de la nuit
Réchauffement, armement, là, c´est Radio Apocalypse L´argent du peuple est siphonné, ils font des tours d´magie C´est les élections, des candidats ont des discours d´nazis
Les allocations logements doivent être limitées aux français et ne plus être donnés aux étrangers Après tout, remettons-les dans les bateaux
J´arrive au taff, j´me gare à côté d´la maintenance J´enfile mon gilet orange, la journée démarre maintenant J´dis bonjour au collègue sans faire dans la séduction
Écouteurs dans les oreilles pour m´isoler avec du son