Quand faut dormir je sors et le lendemain je recommence Quand faut partir je mords à l´hameçon de l’abondance La moitié de sa vie dans un lit
Pour moi dormir c’est perdre du temps
Allez je reste encore un peu

Non Je veux pas rentrer maintenant
Quand faut dormir je sors et le lendemain je recommence Quand faut partir je mords à l´hameçon de l’abondance La moitié de sa vie dans un lit
Pour moi dormir c’est perdre du temps
Allez je reste encore un peu
Non Je veux pas rentrer maintenant
2 heures et demi
La gueule contre la vitre
Le gars d’à côté prend toute la place comme si je lui avais donné une invit’ J’ai pas d’appart donc c’est ici que j’habite
Entre Toulouse, Paris, Paris, Toulouse et ainsi de suite
Je passe ma vie dans des trains et c’est mon train de vie J’ai du mal à rien faire sinon je m’en nuit
Ducoup je prends les étoiles pour m’en faire un manteau Quand la nuit tombe je la relève... pour danser un tango

5 heures 47
Je suis malade comme un chien les Dolipranes c’est des croquettes Sur mon visage c’est des crevasses pas des fossettes
Mais je délaisse ma couette
Je devrais dormir mais j’me soigne avec des lettres
Pardon ouais, je suis sur un nouveau texte
Mes paupières sont lourdes, mais j’ai pas la corpulence pour les soulever Elle fait la sourde mais la lune a bien vu que je lui parlais
Wooow on est que tous les deux allez répond moi
Ouais je sais j’me soigne avec des clopes mais y a pas de caméras
3 heures 28
Super je sais pas où je suis, entre un lampadaire et un whisky Voyage d’affaires je crois que j’avais dit, je peux être fier on est mardi T’façon j’suis artiste c’est mon métier d’être alcoolique

Intermittent du chômage c’est vos impôts qui payent mes disques
La raison se réveille quand les réseaux s’endorment
J’aime accorder à la bouteille de prendre la rue comme un slalome Je stationne entre les étoiles et mes idées
Décimées dans un reste de mémoire qu’on a du mal à dessiner
6 heures 26
Dormir ça me fatigue, le métro berce mes acouphènes
C’est des cernes c’est pas des rides, je mélange la lune et le soleil J’suis une éclipse ? Ouais peut être on peut dire ça
Sans rancune au sommeil, et si je dors c’est un coma
Ouais c’est un coma

J’avais pleins de trucs à faire ducoup j’suis sorti perdre du temps et c’est mieux comme ça Actuellement je me fait sortir par les videurs de la RATP je suis mort saoul
Sur la To Do j’ai coché qu’une seule case, ne rien faire du tout
Quand faut dormir je sors et le lendemain je recommence Quand faut partir je mords à l´hameçon de l’abondance La moitié de sa vie dans un lit
Pour moi dormir c’est perdre du temps
Allez je reste encore un peu
Non Je veux pas rentrer maintenant
Quand faut dormir je sors et le lendemain je recommence Quand faut partir je mords à l´hameçon de l’abondance La moitié de sa vie dans un lit
Pour moi dormir c’est perdre du temps
Allez je reste encore un peu
Non Je veux pas rentrer maintenant

22 heure 04
Je me mets à taffer comme si pour toi il était 8h ou que t’étais à l’école
La journée j’hiberne, mais je fais acte de présence pour rester dans la norme Moi je prends la nuit comme une série, je veux pas louper un épisode
Trop habitué à vivre quand toutes les vies s’endorment
Pour toi le soleil se couche pour moi c’est la lune se lève
23 heures, l’alarme de mon réveil interne
Mais j’ai peur de perdre du temps, tout le temps, alors je fout le camp quand le sommeil m’appelle
Et je reste là, tout seul, j’adore être tout seul
Y a une partie de moi qui vivra jamais en société et ça je l’ai compris

Tant pis, ça me va, mais je peux pas te suivre quand toi tu pars au lit
Peut-être aussi la peur d’être deux, de devenir vieux, d’aimer dire oui pour toute la vie
1 heure passée
Demain j’ai rendez-vous je vais faire semblant d’avoir un métier Mais impossible évidemment comme si la nuit allait m’aider
Si elle porte conseil je peux ouvrir un cabinet

J’ai plus d’année d’études qu’un chirurgien qui a redoublé
Je connais toutes les étoiles, amuse toi à les relier
Elles ont des choses à dire quand on prend le temps de les regarder
En attendant, la nuit et son faux silence prend la couleur de mon papier

Quand elle est blanche, j’écris en noir, est ce que mes textes seront plus métissés ?
Mais qui sait, oui toi qui dort depuis quand tu la comprends
Moi c’est marrant je la comprends pas depuis la nuit des temps
(tant) pis
Je suis sûr que c’est l’effet d’un papillon de nuit qui changera mon présent
Mais nan, regarde
L’étoile polaire se réchauffe je peux pas rentrer maintenant
La lune s’excuse encore d’être la lueur de mes tourments
Animal nocturne qui a les yeux marqué par l’écoulement du temps
Honnêtement je sais plus quelle heure il est
Une double vie je crois

Entre ce que le jour voit et ce que la nuit peut pas regarder
J’ai pas le choix, les aiguilles de ma montre ne dorment jamais
La fête je la fait trop forte, elle veut ma mort mais moi je veux l’embrasser
Je m’oublie dans les flashs de lumières ambiancées par les sirènes
À boire les constellations et appeler à l’aide
Je sais pas si mon rêve est un métier ou mon métier devient un rêve
Peu importe j’ai compris que nos forces se trouvaient dans nos séquelles
Alors je dors pas, non je dors pas, y a toujours mieux à faire
Je refuse de perdre la moitié de ma vie à dormir sur des rêves que je ne pourrai rendre fier J’aime mélanger ma réalité à l’insomnie

Tu sais monter dans ce wagon c’est bien quand on aime son train de nuit
Quand faut dormir je sors et le lendemain je recommence Quand faut partir je mords à l´hameçon de l’abondance La moitié de sa vie dans un lit
Pour moi dormir c’est perdre du temps
Allez je reste encore un peu
Non Je veux pas rentrer maintenant
Quand faut dormir je sors et le lendemain je recommence Quand faut partir je mords à l´hameçon de l’abondance La moitié de sa vie dans un lit
Pour moi dormir c’est perdre du temps
Allez je reste encore un peu
Non Je veux pas rentrer maintenant