Mille gouttes de pluie dessinent une oriflamme Un soleil encore doux réchauffe les arcades Des longues promenades pour nous Sur le quai Malaquais c’est la rentrée d’école Des ombres démasquées flânent sous la coupole Sur le vieux Pont des Arts des passants vont, pressés Comme si pour eux c’était trop tard Le roi du Vert-galant veille sur ses fidèles Deux amoureux tremblants fondant une vie nouvelle Le clocher de dentelle de la sainte Chapelle Accueille les pigeons frondeurs Le grand musée d’Orsay n’est plus une sale vide Dans la cour du Palais brille la Pyramide Et traditionaliste, un vieux bouquiniste Referme ses boit’s aux trésors.
La Dam’ du suai Conti s’auréole de brume, Des chalands alourdis roulent des flots d’écume. Les arbres frissonnants pleurent leurs feuilles mortes, L’ombre, devant la port’ s’étend, Les arbres dégarnis pleurent les amours mortes, L’ombre, devant la porte grandit.