« C’est la neige au blanc cortège… » (Vers à chanter en entrant en scène.)
C’qu´i´ m’fait rigoler, c´m´lon d’poète, Avec son bout d´alexandrin !
Vanter la neig´ ! faut-i-êt´ bête ! Pourquoi pas Cartouche, ou Mandrin !
S´i´ la gob´, qu´i´ s´en paye un´ tranche ; Qu’i crach´ pas su´ les gazons verts ; Ça lui suffit pas qu´a soy´ blanche ?.. Faut encor qu´i´ la foute en vers !
Vanter la neig´, c´te bêt´ féroce ! Nous somm´s pas dans l´pays des ours ; C’est gentil, j´dis pas ; mais c´est rosse : Comm´ la femm´, ça fait´ patt´ de v´lours.
Su´ l’moment, ça vous a bonn´mine ; C’est frais, c´est pimpant, c´est rupin ! Quéqu´ temps après, la « blanche hermine » S´transforme en vulgair´ peau d´lapin.
Ça coul´, comme un´ vrai´ pourriture, Dans les doigts d´pieds d´tous les passants. On dirait d’la littérature A messieurs les « déliquescents. »
La neig´, c´est gai, pour les gens riches Qui s´chauff’nt chez eux, pendant qu´a fond ; Mais c´est trist´ pour les pauv´s sans niches A qui l´ciel noir sert de plafond.
A mon tour, pour ne pas qu´a s´perde, J´vas vous donner mon opinion Sur la neige : On dirait d´la Merde Qui fait sa premier´ communion.